La reconstruction (2010)

Pendant l’été 2006 :

Le collège étant construit sur le site d’une ancienne abbaye, des fouilles archéologiques sont réalisées dans la cour. Quelques constructions sont mises à nue : des murets de maisons, des pavements, ainsi qu’un puits.

Pendant l’été 2007 :

Notre ami Rémi a vu de nouveau sa tranquillité compromise par des engins venus supprimer les arbres situés dans le périmètre du futur collège. C’est ainsi que les peupliers et une partie des tilleuls qui embaumaient la cour au printemps ont disparu.

Février 2009 :

Les travaux ont véritablement commencé pendant les vacances de février 2009 et se poursuivront, si tout va bien jusqu’en 2011 ; la construction se fera en plusieurs étapes :

* La zone mitoyenne aux anciens établissements BERTRAND étant marécageuse le futur établissement reposera donc sur des pilotis de béton.

* Construction de la 1ere partie du futur collège (sur ces pilotis).

* Installation des préfabriqués à proximité de la statue de Rémi Belleau.

* Démolition des bâtiments D et G et désamiantage. Pendant tout le mois de février, le Pailleron a été transformé en paquet cadeau, un peu à la manière de Christo. C’est la phase de désamiantage du bâtiment, obligatoire avant de le détruire.

* Fouilles archéologiques sur ce site mis à nu.

* Construction de la 2e partie du nouveau collège.

Mars 2009 :

Pose de 163 pilotis de béton enfouis jusqu’à 14 mètres de profondeur. Si elle le pouvait la statue de Rémi Belleau se boucherait les oreilles !

Avril 2009 :

La grue est arrivée et le gentil poète n’en croit pas ses yeux !

Septembre 2009 :

A la rentrée, les élèves ont eu la surprise de voir la cour du collège encombrée de 3 bâtiments préfabriqués. La statue de notre "gentil poète" a disparu, remisée dans un endroit sûr.

Février 2010 :

La première phase de la reconstruction est terminée et les élèves et le personnel ont pris possession des nouveaux locaux. Pendant ce temps, les travaux continuent.

Avril 2010 :

Depuis quelques semaines on parle plutôt de déconstruction que de reconstruction. En effet, les pelleteuses ont réapparu et le bâtiment que nous appelions bâtiment G n’est plus qu’un amas de gravas.

Mars 2010 :

Le batiment G étant détruit, les archéologues ont fouillé le sous-sol à l’emplacement du futur bâtiment. Leurs découvertes ont mis à jour les fondations de certains bâtiments de plusieurs époques.

Aux abords de la cour actuelle du collège, ils ont trouvé les vestiges de deux bâtiments distincts :

  • L’un médiéval, probablement un bâtiment annexe de l’abbaye.
  • L’autre datant du XIXe siècle (Première période d’utilisation du collège).

Un troisième bâtiment datant de l’époque moderne (XVIIe - XVIIIe siècle) a été retrouvé un peu plus loin.

Pour les archéologues, il semblerait que cette partie de l’abbaye ait autrefois abrité des espaces non bâtis (jardins), traversés par des bras de la Ronne.

En même temps que les travaux se poursuivent sur le second bâtiment, les abords du collège rue de la Jambette prennent forme. Les plantations sont faites, et notre ami Rémi trône fièrement au milieu de son petit jardin.

Quelques découvertes récentes :

Du fait de la reconstruction du collège sur le site de l’abbatiale Saint-Denis, un diagnostic d’archéologie préventive a été demandé.
ce diagnostic a révélé quelques informations sur l’évolution du site depuis le Moyen-Age.

Les limites médiévales de l’abbaye ont pu être davantage précisées : l’abbaye s’est installée en zone marécageuse (proximité de la Ronne et de la Jambette), ce qui a obligé les constructeurs à bâtir le cloître et l’église abbatiale sur un très léger relief naturel.

Au pied du chevet de l’abside ont été découvertes des sépultures : le secteur a servi de cimetière à la fin du XIIIe et au XIVe siècle, voire dés la fin du XIIe.

A l’est de l’abbaye, au niveau des garages, une forte concentration de céramiques des XVe et XVIe siècles suppose l’existence d’une importante zone de dépotoir destinée aux rejets domestiques.

Sources : Article paru dans les Cahier Percherons 188 de Nicolas PAYRAUD et Gaël CARRE - service archéologie du Conseil Général