Histoire du collège

1029 : Geoffroy II, Seigneur de Nogent, fonde l’Abbaye Saint Denis ; 27 moines s’y installent. Ils obéissent à la règle de Saint Benoît.

Dés 1080 : Le successeur de Rotrou, Geoffroy III, qui prend le titre de Comte du Perche, fait don du monastère à l’Abbaye de Cluny. Jusqu’à la fin du Moyen Age, le monastère est très puissant.

 

A partir du XVè siècle, la nomination par le roi des commanditaires s’accompagne d’un renouveau et d’un changement de statut : Les moines se voient attribuer en 1460 la direction des écoles de Nogent et le droit d’enseigner dans le monastère.

1788 : La communauté est dissoute par le Pape, mais les derniers moines continuent à habiter à Saint Denis jusqu’en 1792.

1800 : Les bâtiments de l’Abbaye sont vendus comme biens nationaux. C’est le Sieur Rouvray qui les achète. Il en démolit une grande partie pour en utiliser les matériaux. Le clocher est abattu la même année.

1806 : La ville de Nogent le Rotrou achète ce qui reste des bâtiments. Sur décret de Napoléon 1er, il est décidé d’y installer :

  • Une caserne
  • Un tribunal de Première Instance
  • Une maison d’arrêt
  • Une école secondaire, en remplacement de celle qui était située dans les locaux de l’Hôtel Dieu (actuellement ancien hôpital et presbytère de Notre-Dame)

1808 : L’école secondaire devient Collège.

 

1923 : La ville de Nogent le Rotrou achète la Maison du Bailly, située au 47 de la rue Saint Laurent. C’est désormais l’entrée du collège.

Entre 1948 et 1952, d’importants travaux de rénovation et de restauration sauveront les bâtiments de la ruine. C’est à cette époque que la salle capitulaire fut rénovée et transformée en réfectoire. A cette époque collège et lycée étaient au même endroit.

1971 : Le lycée déménage rue Bretonnerie dans des locaux flambant neufs, quant au collège, il s’ agrandit : on le flanque des bâtiments D et G, bâtiments démolis aujourd'hui.

1973 : Le "nouveau" collège ouvre ses portes.

2010 : Le modulaire construit en 1971 est démoli à son tour. sur son site, un nouveau bâtiment est en construction.

2012 : La reconstruction du collège est terminée, il est inauguré le 15 mars 2012

 

Le self du collège est installé dans le transept sud de l’ancienne église. Lorsque les élèves sortent du self avec leur plateau pour aller s’installer, ils ne se doutent pas qu’ils traversent l’ancienne salle du trésor de l’abbaye.

Quant au réfectoire proprement dit, c’est l’ancienne salle du Chapitre (ou salle capitulaire) du XVe siècle.

Les moines y venaient chaque matin pour écouter le sermon du prieur. C’est dans  cette salle que furent rédigées les "Coutumes du Perche en 1558.

 
 

La reconstruction (2010)

Pendant l’été 2006 :

Le collège étant construit sur le site d’une ancienne abbaye, des fouilles archéologiques sont réalisées dans la cour. Quelques constructions sont mises à nue : des murets de maisons, des pavements, ainsi qu’un puits.

Pendant l’été 2007 :

Notre ami Rémi a vu de nouveau sa tranquillité compromise par des engins venus supprimer les arbres situés dans le périmètre du futur collège. C’est ainsi que les peupliers et une partie des tilleuls qui embaumaient la cour au printemps ont disparu.

Février 2009 :

Les travaux ont véritablement commencé pendant les vacances de février 2009 et se poursuivront, si tout va bien jusqu’en 2011 ; la construction se fera en plusieurs étapes :

* La zone mitoyenne aux anciens établissements BERTRAND étant marécageuse le futur établissement reposera donc sur des pilotis de béton.

* Construction de la 1ere partie du futur collège (sur ces pilotis).

* Installation des préfabriqués à proximité de la statue de Rémi Belleau.

* Démolition des bâtiments D et G et désamiantage. Pendant tout le mois de février, le Pailleron a été transformé en paquet cadeau, un peu à la manière de Christo. C’est la phase de désamiantage du bâtiment, obligatoire avant de le détruire.

* Fouilles archéologiques sur ce site mis à nu.

* Construction de la 2e partie du nouveau collège.

Mars 2009 :

Pose de 163 pilotis de béton enfouis jusqu’à 14 mètres de profondeur. Si elle le pouvait la statue de Rémi Belleau se boucherait les oreilles !

Avril 2009 :

La grue est arrivée et le gentil poète n’en croit pas ses yeux !

Septembre 2009 :

A la rentrée, les élèves ont eu la surprise de voir la cour du collège encombrée de 3 bâtiments préfabriqués. La statue de notre "gentil poète" a disparu, remisée dans un endroit sûr.

Février 2010 :

La première phase de la reconstruction est terminée et les élèves et le personnel ont pris possession des nouveaux locaux. Pendant ce temps, les travaux continuent.

Avril 2010 :

Depuis quelques semaines on parle plutôt de déconstruction que de reconstruction. En effet, les pelleteuses ont réapparu et le bâtiment que nous appelions bâtiment G n’est plus qu’un amas de gravas.

Mars 2010 :

Le batiment G étant détruit, les archéologues ont fouillé le sous-sol à l’emplacement du futur bâtiment. Leurs découvertes ont mis à jour les fondations de certains bâtiments de plusieurs époques.

Aux abords de la cour actuelle du collège, ils ont trouvé les vestiges de deux bâtiments distincts :

  • L’un médiéval, probablement un bâtiment annexe de l’abbaye.
  • L’autre datant du XIXe siècle (Première période d’utilisation du collège).

Un troisième bâtiment datant de l’époque moderne (XVIIe - XVIIIe siècle) a été retrouvé un peu plus loin.

Pour les archéologues, il semblerait que cette partie de l’abbaye ait autrefois abrité des espaces non bâtis (jardins), traversés par des bras de la Ronne.

En même temps que les travaux se poursuivent sur le second bâtiment, les abords du collège rue de la Jambette prennent forme. Les plantations sont faites, et notre ami Rémi trône fièrement au milieu de son petit jardin.

Quelques découvertes récentes :

Du fait de la reconstruction du collège sur le site de l’abbatiale Saint-Denis, un diagnostic d’archéologie préventive a été demandé.
ce diagnostic a révélé quelques informations sur l’évolution du site depuis le Moyen-Age.

Les limites médiévales de l’abbaye ont pu être davantage précisées : l’abbaye s’est installée en zone marécageuse (proximité de la Ronne et de la Jambette), ce qui a obligé les constructeurs à bâtir le cloître et l’église abbatiale sur un très léger relief naturel.

Au pied du chevet de l’abside ont été découvertes des sépultures : le secteur a servi de cimetière à la fin du XIIIe et au XIVe siècle, voire dés la fin du XIIe.

A l’est de l’abbaye, au niveau des garages, une forte concentration de céramiques des XVe et XVIe siècles suppose l’existence d’une importante zone de dépotoir destinée aux rejets domestiques.

Sources : Article paru dans les Cahier Percherons 188 de Nicolas PAYRAUD et Gaël CARRE - service archéologie du Conseil Général

 




Nom du collège

Connaissez-vous Florent Buguet, Rémy Belleau ?

Est-ce que Saint Denis ou Saint Laurent vous parlent plus ?

Et si on vous dit Louis Arsène Meunier ?

 

Notre collège a ainsi porté plusieurs noms successifs :

Florent Buguet était un Nogentais qui fit don de tous ses biens pour fonder un collège qui porta son nom et ouvrit ses portes en 1654 dans les locaux de l’Hôtel-Dieu avant de déménager dans les bâtiments de l’abbaye saint Denis.

En 1923, lorsque la ville achète la maison du Bailly pour agrandir le collège, elle lui donne le nom de Remy Belleau, poète nogentais, ami de Ronsard dont la maison du Bailly est contemporaine.

Enfin, quand le lycée déménage rue Bretonnerie (en 1971), il emmène avec lui le nom de Rémi Belleau (qui a perdu son "y" entre temps). Le collège reste rue Saint Laurent.

En 1985, on le baptise Louis-Arsène Meunier, instituteur itinérant à Dancé (Orne) à 15 ans et demi, après avoir été apprenti étaminier, mendiant, page, puis secrétaire chez le marquis de Savary.

En 1820, il ouvre une école primaire à Nogent le Rotrou (Eure et Loir) qui devient très vite prospère, ce qui lui attira des démêlés avec l’école des Frères. Il organisa des réunions d’instituteurs et passa brillamment le concours de directeur d’École Normale. Il fut nommé à Évreux en 1832.

Il créa "l’écho des instituteurs" en 1845, ce qui lui valut les félicitations de Beranger. Il alla plusieurs fois en prison à cause de ses idées politiques assez avancées pour son époque .





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