Découverte de musiques - Semaine 35

? « Feeling good »


« Feeling good » est un standard écrit en 1964 par Anthony Newley et Leslie Bricusse pour une comédie musicale intitulée « The Roar of the Greasepaint, The Smell of the Crowd ». Il existe plusieurs dizaines de versions de cette chanson. J’ai choisi de vous en faire écouter trois.
 

En 1965, Nina Simone sort sa version, qui a marqué l’histoire de la musique. Elle en fait un chant contestataire dans le cadre de la lutte pour la défense des droits civiques aux États-Unis. Un lien vers un article pour creuser un peu à ce sujet.

 


Une autre version me plaît tout autant, celle moins connue de My Brightest Diamond, parue en 2009 sur l’album « Dark Was the Night ». Derrière My Brightest Diamond se cache Shara Worden, talentueuse multi-instrumentiste américaine.


Une troisième version par une autre musicienne : Youn Sun Nah , chanteuse de jazz coréenne. Issue de la musique classique, elle étudie celle-ci et commence sa carrière au sein de l’orchestre national symphonique de Corée. A 26 ans, elle prend un virage en s’inscrivant au conservatoire de jazz à Paris. Elle évolue dès lors dans le milieu du jazz, et son travail est reconnu en 2003 en Corée, et en 2005 en France.

Découverte de musiques - Semaine 34

? "Bouée crevée", Louise Pressager


Louise Pressager est une chanteuse-autrice et plasticienne française. En mai 2024, elle sort un premier album intitulé « On ne dessine plus le soleil » qui a été arrangé par Ferdinand Bayard, inconditionnel de Michel Legrand.
Louise Pressager grandit dans une famille de plasticiens. La musique y tient aussi une place importante : son père est fan de David Bowie, et elle baigne dans les films de Jacques Demy.
Son premier album est composé de textes qu’elle avait écrits des années auparavant, l’écriture l’ayant très tôt gagnée. Dans ses textes de chanson, et dans ses quelques clips produits pour le moment, se cachent des références à la littérature et à la psychologie.
Sa chanson « Bouée crevée » évoque l’adolescence, sur fond d’ostinato sifflé-signal de détresse. Le homard dont il est question est une image employée par la psychologue Françoise Dolto (« le complexe du homard ») pour parler de cet âge délicat où l’on quitte l’enfance pour gagner l’âge adulte. Un bel exemple de la force de la démarche créatrice : transformer la tristesse, la colère, la perte de repères...en quelque chose de beau.